Alors que le mot Zelda était dans toutes les bouches de ceux qui étaient restés sur leur faim avec Skyward Sword, on (enfin surtout vous) attendait des nouvelles du prochain opus de la saga sur Wii U qui, d’après les quelques rumeurs, fait carrément baver ! Mais si Skyward Sword date d’il y a seulement 2 ans, on a tendance à oublier que Zelda n’a pas mis un nouveau pied sur console portable (OOT 3D non compris) depuis 2009 avec Spirit Tracks. Il était donc grand temps qu’un nouvel opus arrive. Dévoilé un peu à la volée lors du Nintendo Direct de Février, le ton était déjà donné : il s’agirait d'une suite d’A Link to the Past mondiale (car le jeu avait déjà connu une suite officielle épisodique sur Satellaview du nom de The Ancient Stones). Alors que le jeu peinait à se démarquer de son prédécesseur, il aura fallu attendre plusieurs trailers avant de s’imposer comme un vrai nouveau jeu. Qu’en est-il vraiment, tel sera le sujet de ce test.
1) Présentation du jeu Zelda : A Link Between Worlds est un jeu d’Action Aventure en vue de dessus qui fais suite à l’opus Super NES, A Link to the Past, réputé comme étant l’un des meilleurs jeux populaires de la saga, en confrontation avec Ocarina of Time pour le trône. Alors oui sur le papier, ça peut faire rêver, mais avant d’aborder ceci plus en détail, commençons par la fiche du jeu :
Titre Complet : The Legend of Zelda : A Link Between Worlds
Développeur : Nintendo EAD 3
Editeur : Nintendo
Date de Production : 2013
Support : 3DS
Format : Cartouche - Dématérialisé
Nombre de joueurs : 1 joueur (offline)
Fonctionnalités : Street Pass
Prix d’Achat : 45,99 €
2) Super Paper Link, ou Mural au choix Comme à son habitude, chaque Zelda intégre une idée de gameplay spécifique au jeu. Après les trajets Ferroviaires de Spirit Tracks et les trajets aériens de Skyward Sword, A Link Between Worlds nous offre une nouvelle mécanique de gameplay basée sur le dessin et notamment la transformation murale.
En effet, dans les premières heures de son aventure, Link va acquérir un bracelet qui lui permettra, après s’être fait enfermer littéralement DANS le mur, de naviguer à sa guise entre sa forme physique et une forme picturale capable de suivre le long du mur pendant une durée limitée.
La plupart des mécaniques du jeu vont alors se baser sur cette compétence, caractérisant l’aspect un peu plateforme du soft (mais rassurez vous, il n’y a pas que ça dans le jeu), mais sera aussi la source de nombreuses énigmes et quêtes annexes, notamment celle des 100 Ti’gorneaux (plus facile que celle des Skulltulas d’or d’OOT je vous rassure) ou tout simplement la traditionnelle recherche des quarts de coeurs.
Bien évidemment, comme tout bon Zelda, tout n’est pas basé sur l’utilisation de cette mécanique, ce qui sera le sujet de la partie suivante !
3) Donjons et Dragons… euh Objets pardon N’importe qui qui a joué à Zelda le sait, un Zelda sans objet, c’est pire qu’une division par 0 (même Zelda II en a c’est pour vous dire). L’une des grandes particularité de cette version 3DS est bien évidemment la possibilité d’acheter les items dans l’ordre de notre volonté, et donc par découlement, de choisir dans quel ordre faire les donjons.
Niveaux objets donc, il n’y a rien de très nouveau, avec les traditionnels Arc, Bombes, Grappin, mais aussi des Items provenant d’ALTTP ou même de Spirit Tracks, sans oublier les habituels flacons qui sont cette fois au nombre de 5. Bref, ce n’est pas avec cet opus que l’on aura de réelles nouveautés malheureusement, mais bon, on peut pas tout avoir.
Les items peuvent être de deux “formes” différentes : normal ou de location. Dans le second cas, vous achetez les items à prix réduit mais vous prenez le risque de devoir le racheter ou le relouer si vous mourrez. Lorsque vous avez accumulé suffisamment d’argent (entre 800 et 1200 rubis par item), vous pouvez acheter l’item normal et le garder définitivement.
9 de ces Items seront améliorable, reprenant le principe des items améliores de Skyward Sword, et même si certaines améliorations paraissent assez anecdotiques, d’autres seront les bienvenues pour vous dépêtrer de nombreuses situations face aux hordes d’ennemis qui vous assiégerons.
Concernant les Donjons, ils sont au nombre de 12 ce qui en fait l’un des Zelda les plus fournis de cette catégorie et égale son ainé SNES. Leurs positions ne seront toutefois pas très originales (sauf 1) puisqu’ils reprendront tout simplement les places qu’avaient ceux de A Link to the Past. Si ils sont certes originaux, ils sont toutefois relativement court et bien plus facile que la moyenne. Mention spéciales toutefois aux Donjons à thème Ténèbres et Glace dont je garderais un excellent souvenir de level-design.
4) Un scénario original… ou pas L’histoire de A Link Between Worlds se passe une centaine d’année après celle d’ALTTP. C’est donc avec toute logique que l’on retrouve la même map, avec certes quelques changements géographiques mineurs (tel le désert du Sud Ouest qui se retrouve totalement fermé sur lui même par exemple).
On retrouve avec joie la chateau d’Hyrule, le Village Cocorico, les Bois Perdus, la Montagne d’Hera, le Lac Hylia, les Ruines de l’Est, et tout et tout. L’Hyrule d’ALTTP n’as pas pris une ride et c’est un vrai plaisir de la revoir, même si on aurait attendu un peu plus de nouveautés.
La grande nouveauté réside toutefois dans le monde parallèle. Exit la Terre d’or transformée en Dark World par Aghanim, place à une version parallèle d’Hyrule appelée Lorule (jeu de mot avec [LOW Rule], en opposition avec [HIGH rule], gouverné par Hilda, ou Zelda avec les cheveux Noirs)… qui ressemble un peu trop à mon goût au Dark World en version fragmenté pour faire genre c’est pas le même monde et en ayant juste foutu un peu de neige sur la Montagne de la Mort (qui d’ailleurs n’as pas changé de nom). Bref sur le point Overworld, on a juste l’impression de se retrouver dans un ALTTP 1.5 remake 128 bits (heureusement le reste du jeu confirme quand même qu’il y a ce qu’il faut de nouveauté).
Parlons un peu du pitch (l’histoire, pas la brioche hein ?) du jeu : Vous incarnez Link (attention ça spoile trop) et vous allez devoir empêcher un certain Yuga, un maniaque de la “beauté” (sûrement un dissident de la Team Flare de Pokémon X/Y, le soutien gorge orange sur les yeux en moins), d’enlever les descendants des sages qui représentent par leur ensemble le verrou qui tient Ganon emprisonné. Et bien évidemment, la Princesse Zelda (TROP CHOUPI) fait encore toujours et partie de ces (fucking) descendants. Link va donc devoir retrouver une épée de légende ainsi qu’un fragment de la Triforce pour arriver à ses fins.
Vous aurez toutefois l’occasion de croiser le personnage de Lavio (probablement le plus intéressant du jeu), un marchand ambulant qui vous vendra vos items. C’est la personne qui vous fournira le bracelet pour rentrer dans les murs et se révélera très attachant.
5) Notes du jeu Alors oui, le test peut paraître un peu court, mais je préfère vous laisser un peu dans le flou le reste de l’aventure pour que vous puissiez en profiter un maximum chez vous. On va passer maintenant aux notes !
Graphismes : 16/20
Ce jeu a subit le même problème que Mario et Luigi DTB à son annonce, beaucoup de monde s’était plaints de l’aspect graphique, mais comme pour le RPG-Plateforme, cela s’avérait bien plus agréable sur console voire divinement mieux avec du 60 FPS superbement agréable à l’oeil. On regrette juste que le jeu se soit un peu trop inspiré de ALTTP.
Bande Son : 17/20
Ryo Nagamatsu, retenez bien ce nom (compositeur du thème de la Scierie Sidérale de SMG2 au passage), car c’est bien le génie musical qui a composé/arrangé toutes les OST de cet opus. Moins grandiloquent que l’habitude de la saga, c’est toujours plus agréable d’écouter des thêmes plus soft et entrainant, avec quelques coups de coeurs notamment la musique du dernier donjon !
Jouabilité : 19/20
Zelda, c’est un peu comme Mario, si le gameplay n’est pas au poil, pas la peine de le sortir. Avec un système d’utilisation d’objets ressemblant un peu à celui de OOT 3D (autant dire, l’un des meilleurs à mon goût). Les énigmes sont très bien pensées et adaptées aux nouvelles capacités de Link, faire les donjons dans l’ordre est un vrai plaisir, quoique la difficulté a légèrement été amputée, et c’est bien dommage.
Durée de vie : 15/20
Si vous êtes un habitué comme moi, le jeu se laissera terminer en moins de 20h (à 100% je précise). Ça parait peu pour un jeu actuel, mais ça correspond bien à la longueur de son illustre ancêtre et sa durée de vie nous suffisait amplement pour l’époque. De plus, vous pouvez refaire le jeu en mode héroïque avec bien plus de difficulté, dommage qu’il faille finir le jeu une première fois avant.
Scénario : 14/20
Honnêtement, j’aurais mis 10-11 de base au scénar quasi copié-collé à celui de ALTTP et avec l’utilisation quasi inutile du personnage de Ganon, heureusement les personnages de Lavio et Hilda sauvent le jeu du désastre scénaristique avec un excellent rebondissement en fin de partie vraiment très appréciable.
Moyenne : 16.5/206) Conclusion et Note Finale Malgré un scénario plus que perfectible, cela fait bien longtemps (Minish Cap) que nous n’avions pas eu un Zelda portable d’excellente facture (attention, Phanthom Hourglass et Spirit Tracks sont très bons, mais ils sont bien en deçà des 4 précédents jeux Zelda sur portables (L’sA, OOA, OOS et MS)). C’est assez dommage que le jeu reste dans l’ombre de l’attente du prochain Zelda 3D sur Wii U (d’ailleurs, je veux pas faire mon chieur mais la 3DS supporte la 3D, donc un petit Zelda 3D non remake pour le prochain, ça mangerait pas de pain !) car il s’agit bien d’un excellent soft qui se dévore (trop vite à mon goût, j’en ai marre de jouer à des jeux aussi addictifs) sans modération. Si vous avez une 3DS et aimez un tant soit peu l’univers de Zelda, jetez vous dessus IMPÉRATIVEMENT !
Les plus du jeu :
- Retrouver l’univers d’A Link to the Past
- Faire les donjons dans l’ordre voulu
- Un Gameplay au poil
- Une bonne interaction inter-mondes
- Des donjons bien pensés quoiqu’un peu courts parfois
- Les personnages de Lavio et Hilda
- Les musiques beaucoup plus softs mais toujours dans le thème
- Un jeu très fluide avec des chargements assez courts
- Durée de vie modeste
- Clins-d’oeil aux précédents opus
Les moins du jeu :
- Un scénario réchauffé
- Un poil trop facile
- Lorule qui n’est qu’un Dark World 2
- CE FOUTU MINI JEU DE BASEBALL INJOUABLE !
Note Personnelle : 17/20Note Finale : 16.75
(Moyenne de la moyenne des notes de la partie 5 et de la note personnelle)
Test rédigé par Silver
Tous les screens sont des screenshots officiels et/ou trouvés sur Internet