Déception, tel est le mot que certains Nintendo Fan auront prononcé le plus de fois à l’égard de Mario et de sa clique cette année 2012. Si les nouveaux NSMB était sympathique et originaux, on en ressort toutefois avec un amer gout de déjà vu et de déjà fini. Alors, que reste-il à Mario pour ne pas devenir rien de plus qu’un Call Of Duty Casual qu’on nous sort tout les ans? Rien me dites-vous ? Si vous vous contentez uniquement de ne voir que les Mario First Party (développé en interne de Nintendo), cette réponse vous parait bien évidemment évident. Mais vous semblez oublier que Nintendo possède des studios externes, les Second Party qu’on les appellent. Et deux studios continuent tous les 4 ans chacun environ de nous prouver que Mario n’est pas fait que pour la plateforme, mais également le RPG Plateforme. Alors oui, rajouter 3 lettres ne veut rien dire pour certains d’entre vous, mais vous n’imaginez même pas comment le RPG a réussi à façonner un nouveau Mario. Ces deux studios, ce sont Alpha Dream et Intelligents System, et si le premier s'attelle à la réalisation du 4ème opus de la saga Mario et Luigi, Dream Team, pour cet été, le dernier nous offre à la fin 2012 un 4ème opus de Paper Mario, intitulé Sticker Star. Néanmoins, comme Super Paper Mario à son époque, l’opus 3DS a délibérément changé quelques bases de la série, à tord ou a raison, c’est ce que nous allons voir tout de suite !
1) Présentation du jeu Paper Mario : Sticker Star est le premier opus de la saga à sortir sur console portable, généralement réservée à Mario et Luigi. Après un opus qui a divisé les joueurs sur Wii, Intelligents System se devait de redonner confiance aux adeptes de la saga pour la qualité indiscutable de la série. Avant de rentrer dans le détail, voici la fiche du jeu :
Titre Complet : Paper Mario : Sticker Star
Développeur : Intelligents System
Editeur : Nintendo
Date de Production : 2012
Support : 3DS
Format : Cartouche
Nombre de joueurs : 1 joueur
Prix d’Achat : 44,99 €
2)Rangez vos attaques et sortez les stickers ! La grande innovation du jeu par rapport aux anciens opus est bien évidemment son système de stickers. Les stickers sont collectables n’importe où et sont à usage unique. Ils sont collectés dans un album allant de 2 à 8 pages (plus vous avancez dans l’aventure, plus vous aurez de pages). Chaque page fait 5 x 3 de taille.
Si certains stickers sont uniques en leur genre, les principaux stickers d’attaques peuvent avoir plusieurs formes. Il y a tout d’abord 4 types de petits stickers (1 x 1 de taille) : Miteux, Normal, Brillant, Chatoyant (ayant de plus en plus puissant). Ensuite, il y a 1 type de stickers moyens (1,5 x 1,5 de taille) : Etincellant (bien plus puissant que les précédent). Enfin, il y a 1 type de grands stickers (2 x 2 de taille) : Flamboyant (le plus puissant de tous).
Je vous laisse deviner lequel fera le plus mal :p !
Il y a de nombreuses armes qui se séparent en 5 catégories :
- les sauts (attaquent généralement un seul ennemi en l’air et au sol, blesse Mario si l’ennemi à un pic sur lui sauf le saut de fer)
- les marteaux (attaquent uniquement les ennemis au sol, peut toucher les ennemis en arrière avec moins de dégats plus on recule)
- les spéciaux (Fleur, Pow, etc..., attaquent uniquement les ennemis en l’air et peuvent parfois provoquer des altérations d’état)
- les défensifs (Kaskipik, Queue, Grenouille, etc..., permettent de se défendre à une attaque et parfois même de répliquer).
- les loots d’ennemis (leur utilisation varient en fonction de l’objet et ne possède que le type Normal)
Il y a également des items de soutiens comme les Champignons, les Champi 1Up ou encore les Portes. Les Feuilles servent quant à elles d’objets à revendre. Le total de ces stickers de base se porte à 96 stickers différents.
Une foultitude de sticker !
Mais ce n’est pas tout. En effet le jeu recèle également 64 Trucs. Qu’est-ce qu’un Truc me dirait vous ? Et bien c’est un objet du quotidien (une Montre, un Aspirateur, un Radiateur, etc...) modélisé en 3D dans le jeu. Ceux-ci sont disséminés dans tous les mondes et certains sont bien cachés les fourbes. Quelques-uns sont même essentiels au déroulement du scénario.
Le ventilateur, un Truc essentiel du jeu qui vous servira à plusieurs reprises !
Mais les trucs en 3D, le Mario en papier n’aime pas trop et ne peut pas les utiliser tels quels. Et il va falloir les passer au Stick’o’matic pour les applatir en 1 x 1, 1,5 x 1,5, ou 2 x 2 selon le type de l’objet, et les ranger aux milieux de vos stickers traditionnels. Vous pouvez les utiliser au combat comme ceux-ci. La plupart infligeront de lourds dégats à vos adversaires, d’autres vous apporterons un soutien non négligeable tel un bonus d’attaque pendant 5 tours ou encore endormir tous vos ennemis.
L’un des deux Stick’o’matic du jeu !
Lors des combats, Mario peut utiliser par défaut un seul sticker, mais peut utiliser la machine à chance pour en utiliser jusqu’a 3. Toutefois, la machine utilise vos pièces durement acquises et en demandera de plus en plus si le combat s’éternise. A noter que si vous tombez sur 3 fois le même motif, vous profitez également de l’action de ce motif. Les attaques reprennent le même principe que les Mario et Luigi (je n’ai pas joué aux deux premiers PM, mais il est possible que ce soit également le cas dans ceux-ci), c’est à dire des attaques en rythme qui requiert d’appuyer sur le bouton A au bon moment pour augmenter les dégats et faire des combos. Les coups adverses peuvent être affaiblit mais vous prendrez toujours des dégats certes minimes.
La machine a chance va vous permettre dans ce cas d’enchaîner deux attaques !
A partir d’un certain point dans le jeu, vous aurez la possibilité d'accéder à un musée où vous devrez ramener toutes les sortes de stickers existants, Trucs ou de base. Si les récompenses ne sont pas folichones dès le musée remplit, il s’agit d’un moyen agréable de rallonger la durée de vie du jeu.
3) 6 mondes variés et originaux A la grande différence de ses prédécésseurs, Sticker Star se paye une carte de monde, assez vaste, contenant 6 mondes ainsi que 2 lieux annexes, Décalbourg (le lieu central du jeu) et Port l’Ecume. Les mondes sont découpés en chapitres comme SPM, mais ils restent en libre accès direct depuis la map monde et on peut revenir à Décalbourg à tout moment.
Décalbourg est une (très) petite bourgade où se rassemblent les Toads du coin (ce sont les seuls habitants). Pas de château de Peach à l’horizon. Dans la ville, vous avez, en plus de quelques maisons, une boutique de sticker, un Stick’o’matic, une boutique de Trucs (uniquement ceux que vous avez déjà trouvés et que vous n’avez pas déjà sur vous), ainsi que le musée cité précédemment.
A peine arrivé à Décalbourg, les ennuis arrivent !
Port l’Écume est le port (NAN JURE !!) situé au nord de Décalbourg. On y trouve un hangar contenant quelques trucs et secrets nécessaire à la progression du scénario, mais aussi un embarcadère qui servira plus tard de point de départ pour rejoindre les mondes 4 à 6.
La bateau de Port l’Écume sera essentiel dans le scénario !
Avant d’aborder les différents, tachons d’expliquer la raison de votre périple. Alors que la fête des stickers bâtait son plein, la mythique Comète Sticker Star atterit sur la place des fêtes de Décalbourg. Mais comme d’habitude, Bowser vient jouer les trouble-fête et touche la comète, qui se sépare alors en 6 morceaux, les Stickers Royaux, dont un reste sur la tête du roi Koopa, et les 5 autres allant au fond de chaque monde et tombant sur la tête d’un ennemi devenant redoutable. Et bien évidemment, Peach se fait enlever (comme d’hab). Toutefois, Mario à son réveil dépliant si je peux le dire rencontre Collette (Traduction Française, va te faire), un sticker parlant provenant de la comète, qui a de légère tendances à crier sur tout ce qui l’énerve.
L’un des 6 stickers royaux à rechercher
Les 6 mondes respectent chacun un élément particulier :
- Monde 1 : Les plaines et montagnes chatoyantes
- Monde 2 : Le désert d’Archisec
- Monde 3 : La fôret empoisonnée des Snifit
- Monde 4 : Les landes enneigées
- Monde 5 : La Jungle et les Volcans Maskass
- Monde 6 : Le Ciel (j’en dis pas plus, je veux pas spoiler)
Les mondes sont de tailles irrégulières (de 3 à 12 niveaux). Personnellement, le Monde 1 est simple mais sympa, le Monde 2 énigmatique mais sympathique aussi, le Monde 3 très bien ficelé mais BEAUCOUP TROP LONG, le Monde 4 absolument excellent (mon coup de coeur), le Monde 5 légérement décevant et le Monde 6 trop court à mon goût.
Le monde 3, le plus long du jeu !
Les enigmes sont très bien ficelés et parfois tordues. Nous qui nous nous plaignons d’être trop accompagnés, nous voilà servi. En effet, certaines énigmes requiert un retour dans les niveaux précédents et nous sommes peu guidés. Est-ce un point noir ? Vu comme on se plaint qu’on nous gâche toujours trop la recherche dans les autres jeux Mario, bien sur que non. Le fait de retourner dans les niveaux rend celui-ci très peu linéaires et les nombreuses sorties des niveaux augmentent les possibilités. Toutefois, un seul niveau est véritablement optionnel pour finir le jeu, les autres étant tous obligatoires. Malgré la longueur du Monde 3, les 12 niveaux se parcourent habilement (avec le premier Wiggler gentil de l’histoire de Mario !!!) et vous creuseront les méninges.
Ce bâtiment n’a l’air de rien, mais le faire apparaître est en énigme très tordue !!
Sauf Port l’écume et deux niveaux, chaque niveau recèlent une porte cachée, recelant divers trucs, stickers rares, ou encore bonus de vie (voir 4) ). Toutefois, il faudra d’abord accéder au monde 3-6, seul lieu où les stickers de portes sont achetables.
Il y a 5 magasins de stickers dans tout le jeu, certains vendant parfois exclusivement certains items (magasin de fleurs au monde 1, magasin d’objet défensif et de portes au monde 3, etc...).
4) Innovant mais parfois trop Le premier gros point noir que l’on constate dès le premier est le manque cruel de stats. Pas de stats d’attaque, de défense, de vitesse, etc... Et surtout, une absence totale de système d’expérience, rendant l’intêret des combats quasi nuls si ce n’est pour perdre inutilement nos stickers (ils ne faut quand même pas les négliger car sources de pièces).
Les PV sont les seules Stats améliorable, et il faudra pour cela, à la Metroid récupérer des Coeur PV +5 (au nombre de 16, vous partez avec 20 PV et vous pouvez monter jusqu’a 100 PV).
Un PV+5, augmente les seules stats améliorables
Les possibilités des stickers sont assez limitées et il est impossible de se battre sans en posséder (la fuite pendant les boss est toutefois rendue possible). De plus, les débuts seront assez laborieux (3 pages vont vous sembler peu et les premiers boss auront une fâcheuse tendance à vider nos inventaires).
Les PNJ et les dialogues sont parfois assez inexistant, et on doit toujours se contenter des mêmes têtes (Toad, Maskass, Snifit). Quant à Luigi, il est relégué au rang d’Easter Egg à dénicher une fois par monde (sauf le dernier).
Vous voyez le petit Luigi ? Et bien c’est une des ses 5 seules apparitions !
Néanmoins, si certains changements sont assez dérangeant, d’autres sont assez innovant, avec notamment la papiérisation. Le principe est que Mario sort de l’environnement papier et se retrouve au dessus de la feuille de celui-ci. Il peut intéragir avec certains endroits et peut même prendre des bouts de murs pour les remettre à l’endroit où au bon endroit (le niveau 4-3 est l’exemple parfait des possibilités de ce mode). Seul petit bémol qui n’en est pas un grave, le bouton lié à la papiérisation est Y, bouton généralement utilisé pour courir dans les NSMB, et qu’on aura tendance à vouloir utiliser pour faire aller plus vite Mario par réflexe ce qui peut faire perdre un peu de temps (rassurez-vous on s’y fait vite :p !).
La papierisation, élément de gameplay principal du jeu !
Malgré un scénario un peu laissé de côté, le soft contient un humour très adulte et ravira les adeptes. On notera quelques clins d’oeil notamment à Super Mario 64 dans le monde 4 (4-5 et 4-6) et un petit délire musical dans le monde 1-4 qui ne vous laissera pas de marbre.
Le début du jeu est un grand n’importe quoi comme on aime en voir dans les Mario RPG !
5) Notes du jeuSi le jeu vous laisse encore perplexe après ces explications, ces quelques notes devraient pouvoir vous aider.
Graphismes : La papier du jeu n’aura jamais été aussi papier (cette phrase hors contexte paraîtrait complètement débile), en effet si ce n’était avant qu’une justification technique pour faire un jeu plus léger graphiquement, les protagonistes se trouveront parfois réellement plié en 4 ou froissé. De plus l’aspect carton (par cartoon, ne pas confondre) rend les niveaux sublimes, même si parfois un peu répétitif dans les chapitre d’un même monde.
Un petit 4.5 sur 5 pour les graphismes.
Bande Son : Je n’en ai pas encore parlé, et a tord. Adieu musiques de NSMBWii reprises pour la 15ème fois, et bonjour thèmes jazzy et entrainés. L’OST du jeu est un réel régal du début jusqu’à la fin du jeu et on sent que les musiciens se sont vraiment éclatés lors des séances d’enregistrement. Un vrai régal, le point fort de ce jeu.
Evidemment, 5 sur 5 parfait pour cet OST de choix
Jouabilité : Le Gameplay des Stickers est assez déroutant aux premiers abords et il faut s’y faire, de plus, le manque de stats et d’expérience gache un peu l’expérience de jeu. Le jeu est toutefois rattrapé par son game-design et ses énigmes extremmement bien ficelées.
Un 2.5 sur 5 pour le Gameplay.
Scénario - Durée de vie : Si le scénario est trop peu développé, la durée du jeu est relativement correcte. 25h pour finir la trame principale, 5 de plus pour remplir le musée des stickers en intégralité. Il y a 8 achievements à remplir, mais franchement, 4 d’entre eux ne sont vraiment que là pour de la durée de vie artificielle.
Je donnerais un 4 sur 5 pour ceci.
Moyenne des notes : 16 sur 20
Bilan et Note FinaleLes plus du jeu :
- Une OST à manger par les oreilles (sisi)
- Une grande multitude de stickers et de Trucs à collecter
- Le monde 4 excellent avec notamment le niveau 4-3 ♥
- Du papier carton sublime
- Un bon humour mature
- Une tentative d’innovation
- La papiérisation
- Enigmes très bien ficelées
- Premier Wiggler Gentil !!
- Durée de vie très acceptableLes moins du jeu :
- Un manque cruel de Stats
- Un manque cruel d’expériences
- Des PNJ inexistants
- Un scénario trop peu exploité
- Luigi Inutile
- Pas d’objets collectables autres que les stickers et les trucs
- Un monde 3 trop long !
- Un monde 5 assez décevant par rapport au monde 4!
- Un monde 6 trop court !
En conclusion, Paper Mario est un digne représentant de la série qui a su se montrer innovant, mais parfois trop. Il faut parfois se délier de nos expériences sur les précédents opus, et si l’on se fait aux divers problèmes, le jeu reste un essentiel de la 3DS que tout fan de Mario RPG se doit de possèder, et gare à celui qui coupe le son !
Note Personnelle : 17/20
Note Finale : 16.5 SUPPLÉMENT : Ayant eu la chance d'être dans les 10000 premiers à avoir enregistré le jeu sur le Club Nintendo, j'ai reçu le Sticker Book collector dont voici quelques photos :