Sur leur jolie planète, les créatures de Spore Hero vivent en harmonie et cohabitent sans souci. Enfin, elles vivaient en paix jusqu'à la chute de plusieurs météorites à la surface du globe. Certains de ces cailloux stellaires, que l'on reconnaît à leur couleur rouge, exaltent l'agressivité des créatures qui s'en approchent. Les autres météorites, de couleur bleue, leur permettent d'évoluer sans toutefois altérer leur personnalité. Mais ce n'est pas tout : les rochers spatiaux ont apporté avec eux deux oeufs. De l'un d'eux naît une créature maléfique qui ne pense qu'à semer la zizanie autour d'elle. De l'autre naît le joueur : une créature bleue simplement dotée au début de la partie d'une paire d'yeux et de jambes. Si Spore nous permettait de jouer avec la vie à partir du stade cellulaire et jusqu'à la conquête spatiale, Spore Hero est tout de même moins ambitieux, et se contente de mettre le joueur aux commandes d'une seule créature appelée à évoluer pour explorer le monde et surmonter les obstacles de la vie sauvage. Car comme dans la version PC, l'éditeur de créatures tient une place importante dans le gameplay de Spore Hero. Au début, les éléments disponibles sont assez peu nombreux, mais le catalogue s'étoffe au fur et à mesure que l'on progresse dans l'aventure, principalement en pillant des ossements et en réussissant des petites quêtes. Plus on récolte de cristaux bleus, et plus on peut ajouter d'éléments à sa créature pour qu'elle puisse ensuite faire face à toutes les situations. Les possibilités sont très nombreuses, et chaque créature fabriquée est unique. Si l'éditeur de cette version Wii reste proche de celui de son homologue sur ordinateur en terme de contenu ou de fonctionnement, la Wiimote est loin d'être aussi efficace qu'une souris. Le manque de précision de la télécommande Nintendo finit par frustrer car il empêche souvent de faire exactement ce que l'on voudrait. Heureusement, cela pénalise davantage l'esthétique des créatures que leurs capacités.

L'aventure se déroule dans un univers mignon aux graphismes colorés. Que ce soit les environnements, les créatures, les musiques ou les différents effets sonores, Spore Hero possède un certain charme et parvient à convaincre : on explore avec plaisir les moindres recoins de chaque niveau, à la recherche d'ossements, de cristaux ou de créatures en détresse. Si la prise en main est rapide grâce à une maniabilité simple et efficace, il arrive parfois que la caméra décide de faire un peu n'importe quoi. Même s'il suffit d'un coup de croix directionnelle pour la remettre à sa place, on aurait préféré un peu plus de fluidité de ce côté-là. Comme dans la plupart des jeux vidéo construits sur la notion d'exploration, le titre de Maxis segmente l'aventure en obligeant le joueur à obtenir certains éléments spéciaux lui conférant des capacités spéciales, comme la nage, le double saut ou le vol plané, afin de redécouvrir sous un autre angle les anciennes zones. Malheureusement, la progression en elle-même est moins convaincante que l'univers dans lequel on évolue à cause d'un petit problème récurrent : les mini-quêtes proposées n'ont rien d'original, et surtout, elles se répètent trop souvent. Un peu longuette, l'épreuve de danse impose par exemple de secouer Wiimote ou Nunchuk en rythme. La palme de l'activité la moins intéressante revient cependant sans conteste aux combats, alors que ceux-ci sont justement mis en avant. Frustrants et peu élaborés, ils souffrent aussi d'une maniabilité assez aléatoire. Le mode multijoueur étant uniquement axé sur cet aspect du gameplay, la plupart des joueurs l'ignoreront donc savamment. Quant aux échanges de créatures à travers le monde, une des possibilités de Spore les plus intéressantes sur PC, ils sont tout simplement absents de ce spin-off sur console, alors que cela était possible dans Spore Creatures. En mettant de côté l'aspect communautaire, Spore Hero sacrifie donc une partie de son identité, et par là même, une partie de son intérêt.




L'abus de Spore est-il mauvais pour la santé ?
Un..... 10/20

Merci bien pour ton test Fredfred!
Moi qui avait vu la pub, je l'imaginait mieux!