Archéologie geekesque 1
Allez zou on traîne pas, on enfile sa tenue, on prend une pioche, et on creuse.
*On en a pas d'outils pauv' tache on est sur le web*
Mais heu c'était pour faire cohérent avec le titre, t'as pété tout mon effet !
*T'as qu'a pas donner des titres de merde à tes arcticles*
D'abord ils sont très bien mes titres s'toi qu'a des goûts poucraves
*Tu peux pas test je représente l'opinion commune j'ai raison*
Ouais heu si j'étais toi j'la ramènerais pas t'es né dans mon cerveau oublie pas :p
*Ah ouais?*
Et ouais. Même que j'peux faire ce que j'veux de toi.
*Genre?*
PAAAAAAAAAAAAFFFFFFFFFFFFFFFFF !!!!!!
*Headshot....*
…
….....
….........
Après cet interlude introductif fermement ancré au fin fond du tréfonds de l'abîme profond de la stupidité, venons-en au fait. Pour cette première archéologie geekesque, pas besoin de pioche ni de pelle ni de marteau, j'm'occupe de tout.
Et pour ouvrir ce premier épisode, quoi de mieux que de commencer par du très, très, trèèèèèès vieux ?
Et pour cause, on va remonter à la véritable préhistoire du jeu vidéo de salon, à savoir en 1972. Enfin 1972 c'est la date de sortie du produit, mais sa conception a démarré dans les années 50/60. J'vous avais prévenus qu'on allait remonter loin :p
Et à l'origine de ce projet il y a un homme, Ralf Baer (Et non pas Ralf Beer pour les adeptes des jeux de mots pourris :p)
L'homme en question travaille chez Loral Electronics au début des années 1950. On le charge d'un projet se résumant très simplement : Créer un téléviseur ultime. Un truc qui casse la baraque à coup de boulets de canon et qui doit réellement se démarquer de la concurrence. C'est là que l'idée lui vient d'intégrer une sorte de jeu. L'idée du jeu vidéo était née, et ça fait presque 60 ans mine de rien.
Mais voilà l'idée reste dans le flou, les technologies sont encore beaucoup trop limitées pour proposer quelque chose de concret. Peu de temps après en 1952, A.S. Douglas crée le premier jeu vidéo. C'est juste un jeu très basique de Tic-Tac-Toe (ou Morpion si vous préférez) sur l'ordinateur EDSAC. Mais ça ne rentre pas vraiment dans la catégorie du jeu domestique, puisque dans les années 1950 les ordinateurs étaient des machines énormes qu'il fallait stocker dans une salle entière, avec une équipe compète d'ingéneurs pour s'en servir correctement... Bref pas question de trimbaler ce genre de machines à la maison on est bien d'accord :p Aussi en 1958, une équipe de scientifique fous qui n'avaient visiblement que ça à glander se sont amusés à tripoter un oscilloscope (Vous savez ces machines compliquées que vous utilisez en cours de Physique pour faire des mesures tordues =p) pour créer un jeu vidéo, Tennis for Two. Ces 2 petits interludes vous sont racontés uniquement pour vous montrer que le jeu vidéo n'est pas que l'idée de Ralf Baer :p
C'est dans les années 1960 que le projet de Ralf Baer continue, travaillant maintenant pour Sanders Associates. Très vite un prototype est créé, la Brown Box :
C'est là la première ébauche de système de jeu vidéo domestique. C'est sûr on est à des années lumière des ordinateurs géants des centres de recherche :p Fin années 60, Sanders décident de commercialiser la bête, parce que mine de y'a p'têt du fric à s'faire avec ce machin. Plusieurs entreprises sont consultées, beaucoup refusent. C'est Magnavox qui décrochera le contrat, début années 70. Fin 1972, la production démarre. Mais bien sûr pas question de commercialiser la brown box telle quelle, il va falloir lui proposer un nouvel habillage. Cet habillage sera celui-ci :
Ah oui c'est sûr ça paraît bizarre de nos jours :p La machine fonctionne à cartouches, mais ce ne sont pas des cartouches comme on connaîtra dans les années 80-90, ces cartouches servent juste à positionner les switches dans la console, dans laquelle tous les jeux sont intégrés.
Ceci dit, le hardware est très primaire, ça sait tout juste afficher quelques carrés et lignes. Et pour corriger cet aspect primitif, ma foi légèrement rebutant, il fallait rajouter directement sur la télé des overlays, c'est des espèces de feuilles de plastique translucide qui s'accroche sur la télé pour donner l'illusion d'un affichage couleur et détaillé
Problème, cela ne suffit pas à corriger la programmation primitive. Pour pouvoir jouer aux jeux correctement, il faut lire intégralement le manuel d'utilisation, souvent utiliser un paquet d'accessoires parce qu'au delà d'afficher et de déplacer quelques sprites carrés, la machine ne sait rien faire, même pas de beeper en guise de son C'est le strict minimum. De plus la console fonctionnait à piles. Les scores des jeux de Sport par exemple sont à noter à la main. De plus on peut à loisir aller où l'on veut, aucune règle n'est imposée par la machine. Bref, un joyeux bordel. A noter qu'il est possible d'acheter d'autres cartouches, qui contiennent des jeux jouables avec un lightgun.
Avec quelques centaines de milliers d'unités vendues, on peut dire que la machine aura été un succès commercial.
Mais son succès aura été freiné pour une raison simple, la machine était uniquement vendues dans des magasins Magnavox, et donc le public pensait qu'il fallait aussi une télé Magnavox pour faire fonctionner l'Odyssey.
La console est bel et bien sortie des USA pour être exportée dans d'autres pays, mais au compte-gouttes. Il y eut même une sortie Française, comme en témoigne cette pub
En revanche pour l'anecdote sachez que la première apparition de Nintendo sur le marché du jeu vidéo aura été de vendre l'Odyssey sur le sol Japonais en 1975.
Ainsi donc on peut conclure cette petite excursion archéologique en disant que la Magnavox Odyssey est bel et bien la toute première console de jeu vidéo à être disponible, mais ça ne veut pas non plus dire que c'est un pur concentré de fun, surtout de nos jours où ça a quand même sacrément vieilli. Mais on lui doit quand même les débuts du jeu vidéo, et ça, c'est pas rien.
Ven 4 Juin 2010 - 15:26 par Metro