Jaquette du jeu:

Infos sur le jeu:

Mickey Mouse est une icône incontournable du 20ème siècle, en tant qu'héros de dessins animés, de films animés mais surtout comme le plus important symbole de l'univers Disney à ce jour. Pourtant entre sa première apparition en 1928, et aujourd'hui, 2010, il s'est passé presque cent ans durant lesquels Mickey la souris est devenu une icône dans un peu près tous les domaines, dont les jeux vidéos. Le 25 Novembre 2010, pour rendre hommage à ce grand héros, Epic Mickey sort, jeu dont la création a été confié à Junction Point Studios, pas très habitué au style vidéoludique de notre souris favorite ... Tentative suicidaire ou éclat de génie ? C'est ce que nous allons voir dans ce test.


Commençons tout d'abord par le scénario, celui-ci est basé en grande partie sur la réalité. En effet, Mickey, au début de sa carrière dans sa maison, va traverser un miroir par curiosité. Cette même curiosité va l'amener à espionner la maquette que réalise le magicien Yen Sid et à toucher à son pinceau magique ... mais par accident la souris noire va faire tomber un pot de dissolvant sur cette fameuse maquette (qui ressemble grandement à Disneyland) et s'enfuira sans réparer son erreur. Une erreur ? Oui, car Mickey, vivant des années de gloire éternelle dans le monde réelle, va, des années plus tard, se faire rattraper par son destin (en l'occurrence un monstre noir visqueux) qui va le trainer jusque dans l'univers de la maquette. Mickey va dès lors comprendre que ce monde a été réalisé pour tous les personnages Disney oubliés par l'histoire, dont Oswald le lapin chanceux qui a bien failli avoir le même succès que Mickey ... si celui-ci ne lui avait pas volé la vedette. Dans sa chute, notre héros a emporté avec lui le pinceau magique de Yen Sid et peut donc s'en servir dans ce nouveau monde dans lequel il a atterri (Wasteland ou Monde de la Désolation) afin de réparer ses erreurs (ou pas). Le scénario nous ramènera donc dans toute la nostalgie Disney à l'état pur puisque nous ne verrons pas des icônes à succès comme Peter Pan ou Aladdin, ni même les amis de Mickey (ceci est en partie faux) mais bel et bien des personnages oubliés comme Pat Hibulaire, Clarabelle ou encore Horace, tristes de l'avoir été. Le scénario a donc quelque chose d'assez touchant, l'envie de voir la suite est là, et on se laisse emporté par cette envie en ne voyant pas le temps défilé.


Passons maintenant à l'aspect graphique, qui a grandement fait polémique lors de l'annonce du jeu. N'ayant rien changé à ce qui était annoncé, l'univers de ce Epic Mickey est très sombre, à des années lumières de ce que l'on connait dans un Mickey habituel, les couleurs ayant tout bonnement disparu. Au premier abord on pourrait se dire que cela ne convient pas du tout et que les développeurs ont pété un plomb ... et pourtant l'univers a été choisi comme tel et cela convient très bien puisque le but même de ce jeu sera de redonner des couleurs à ce monde et de réparer les erreurs commises par Mickey. Cette univers sombre n'est donc qu'une carapace que notre héros devra faire disparaître (ou pas) grâce à son pinceau magique, en repeignant le monde de couleurs chatoyantes. Au niveau du jeu, les graphismes sont plutôt sympathiques, avec des effets de couleurs réussis, on se croirait vraiment dans le monde de Mickey tellement la patte graphique Disney est présente ... malheureusement à côté de ça on constatera des choses un peu choquantes, même pour de la Wii, comme des plateformes aux contours un peu moches, ou des fluides aux couleurs vraiment répulsives (même si c'est le but) après à savoir si c'est la volonté des développeurs ou non qui a donné ce résultat, là est la question, mais pour certains joueurs la pilule ne passera pas. Petit plus toutefois pour les phases de transition, en 2D, qui elles ne souffrent d'aucun problème graphique, la nostalgie ayant un parfait rendu graphique. Le chara-design est réussi, Mickey conserve ses lettres de noblesse de tous les cartoons connus mais aussi comme héros de jeux de plateforme grâce à des animations réussies, les habitants de Wasteland tout comme les ennemis sont également réalisés à la perfection, rien à redire là dessus. Les cinématiques du jeu, racontant l'histoire, sont faites en dessins animés, rappelant incontestablement l'univers comique de Mickey, donc très réussies.

De plus, pour installer définitivement l'ambiance du jeu, parlons de la bande son. Celle-ci est de qualité tout le long du jeu, que ce soit à l'écran titre ou durant les niveaux, les musiques sont féeriques et collent à merveille à l'univers de Mickey (que celui soit sombre ou non), on donnera même une mention spéciale aux musiques des niveaux en 2D qui sont d'époques pour la plupart ! Une impression de nostalgie que les voix des personnages viennent encore plus alimenter car même si ils ne parlent pas vraiment, on sent dans leur voix toute la richesse des personnages (Mickey a toujours la voix de Mickey). Rien d'autre à ajouter si ce n'est que les effets sonores sont classiques, des splashs pour la peinture, des dings à chaque fois que l'on récupère un bonus ... banale quoi.


L'heure est venu de parler du gameplay de ce Epic Mickey. Autant être clair, c'est un jeu de plateforme dans sa quasi globalité, il est donc normal de voir des inspirations venant d'un peu tout, et là l'inspiration vient clairement de Mario puisqu'on retrouve tous les mécanismes connus dans ce style de jeu avec le système de peinture en plus. Pour les commandes, vous aurez besoin du combo Wiimote/Nunchuk qui est obligatoire, le stick analogique servira à se déplacer, le bouton A fera réaliser un saut à Mickey (il peut en réaliser deux à la fois) et secouer la Wiimote permettra à la souris noire de réaliser une attaque tourbillonnante (Mario sort de ce corps !) : ces commandes sont réalisables quelque soit le type d'endroits traversés (phase 2D ou 3D). Les commandes classiques sont également accompagnés par les mouvements spécifiques à la traversée du monde de la dévastation (phase en 3D) notamment avec l'utilisation du pinceau. Ainsi, le bouton B activera la peinture, le bouton Z activera le dissolvant et tous deux devront être utilisés en pointant à l'écran pour viser grâce à la Wiimote. La peinture servira notamment à reconstituer des éléments du décor, faire de ses ennemis des alliés mais aussi à réaliser des actions sur des objets (comme des pompes qui nécessitent de la peinture pour fonctionner), à l'inverse le dissolvant servira à dissoudre les éléments colorés du décor, à faire fondre les habitants (qui deviennent des flaques visqueuses, il est toutefois possible de leur rendre leur forme normale avec la peinture), à tuer des ennemis ou, comme la peinture, remplir des objets qui le demanderont. Cette aspect peinture/dissolvant est très important, puisque c'est ce qui représente la différence bien/mal dans le jeu, ainsi dissoudre des choses aura tendance à vous faire passer pour quelqu'un de méchant tandis que les peindre vous rendra gentil. Cette aspect est encore plus soulevé lors des quêtes, puisque les faire vous rend populaire alors que ne pas les réaliser donnera une mauvaise image de vous, ces quêtes sont toutefois annexes et non obligatoires pour voir une des quatre fins possibles mais pour ceux qui veulent absolument les voir, cela risque d'être un point essentiel dans le gameplay du jeu. Les quêtes annexes sont assez nombreuses et vous demanderont souvent de revenir à Mean Street pour en demander de nouvelles ou tout simplement en finir. Ce même Mean Street vous permettra d'échanger vos E-Tickets, trouvables dans les niveaux comme des items bonus, contre divers items dans les boutiques. Toutefois, malgré tous ces bons points de gameplay, un gros point noir va venir assombrir le tableau, comme l'a fait le fantôme dans Wasteland, puisqu'il s'agit d'un élément récurrent de nombreux jeux de plateforme décevants : la caméra. Celle-ci part, de temps en temps, dans tous les sens, changeant totalement l'angle de vue et nous aveuglant des fois de la route à suivre, sachant que le jeu nous demande souvent des sauts calculés pour accéder à divers bonus, il est clair que l'handicap est de taille, les développeurs avaient toutefois pensé à ça puisqu'il est possible de changer l'angle de la caméra à sa guise (bouton C pour la recentrer derrière soi, croix directionnelle pour changer l'angle, bouton 1 pour la passer en vue FPS ce qui est bien pratique pour repeindre des éléments en hauteur) malheureusement, des fois la caméra ne veut pas être recadrée et on doit souffrir à cause d'elle pendant un petit moment avant de pouvoir faire ce que l'on veut d'elle ... une tare que l'on aurait aimé éviter à l'âge de Super Mario Galaxy. Néanmoins, le tableau n'est pas si noir que cela puisque cela ne se déroule pas excessivement souvent et n'empêche pas de jouer si l'on est déterminé.


Dans ce gameplay on retrouve aussi le level design, élément récurrent des jeux de plateforme. Les niveaux y sont variés puisque dans Wasteland on trouvera des endroits crées pour les personnages oubliés et étant assez proche de l'univers Disney comme Mean Street, Osville ou encore Discovery Land. Ces niveaux possèdent un level-design assez riche puisque chaque niveau a une surface incroyable à visiter, on se perd d'ailleurs assez souvent ne sachant plus où aller, et même si une carte est à notre disposition (Bouton 2 pour le Menu puis Bouton -) on ne comprendra pas totalement chaque passage du jeu, ainsi pour ceux qui croiraient que le jeu est linéaire, c'est une bien belle erreur car même si il est vrai qu'il n'existe qu'un unique chemin pour rejoindre la suite de l'histoire, les niveaux sont assez vastes pour contenir de nombreux éléments de quêtes annexes, indispensables à leur réalisation, et donc imposant une fouille approfondie de l'environnement. Chaque niveau comporte des références à l'univers unique de Disney et notamment de Mickey puisqu'on retrouvera de nombreuses références comme des plateformes en forme de cartouches NES dans la Montagne de Déchets ou encore des affiches de Fantasia dans ce même monde. De nombreux pièges sont également dispersés dans les niveaux, comme les mares de dissolvant qui sont nocives pour Mickey (celui-ci est constitué de peinture après tout) ou encore les ennemis qui ne manqueront pas d'embêter notre héros (le bestiaire des ennemis est toutefois pauvres, on retrouvera souvent les mêmes ennemis comme les Encreurs par exemple). Le level-design s'approprie totalement le système de peinture puisqu'on ne passe pas un moment sans devoir vider un peu de son réservoir sur un élément du décor, soit pour créer une plateforme, soit pour activer un mécanisme en faisant tomber une encre dessus. La richesse des niveaux est donc là et on ne peut que s'en faire une joie pour un jeu de plateforme. D'autres types de niveaux font également une apparition vraiment plaisantes : les écrans de projections. Il s'agit de scènes de films d'animations Disney reprises en niveau en 2D que Mickey doit traverser afin d'accéder à un nouveau niveau de Wasteland. On retrouvera ainsi d'excellentes références comme Mickey and the Beanstalk, Steamboat Willie ou encore Plutonia (même si celui-ci on aurait pu s'en passer avec ses couleurs aveuglantes qui changent toutes les 7 secondes) qui ont également une richesse de level-design ahurissantes : on retrouvera des éléments du film à l'intérieur du niveau comme des vaches tractées par des grues qui servent de plateformes ou encore, pour Stramboat Willie, le Capitaine Pit qu'il ne faut pas toucher sous peine de prendre des dégâts. La vie de Mickey est représentée par 5 petits points rouges, il en perd un à chaque fois qu'il se prend des dégâts et dès que les 5 se sont éteints c'est fini, Mickey meurt et recommence au début du niveau en cours, devant de nouveau réaliser toutes les interactions avec le décor ayant été faites (les quêtes réalisées entre temps ne sont toutefois pas à refaire) ce qui est bien dommage.


Finissons ce test avec l'intérêt du jeu, intérêt qui est certain vu ce qui a été dit précédemment. En effet, le jeu possède une richesse de nostalgie inimaginée, on sera d'ailleurs ému de voir tous les personnages oubliés de ces films d'animations d'antan, la chasse aux bonus est d'ailleurs là puisque dans chaque monde il faudra récupérer des bobines de films. La durée de vie est donc là puisqu'on part, de base, avec quinze à vingt heures pour voir une fin, un bon paquet de temps supplémentaire pour trouver tous les bonus et finir les quêtes ... un jeu parfait pour qui veut passer le temps avec une rejouabilité forcée pour tout fan de Mickey Mouse qui se respecte. Le jeu offre également aux jeunes générations la possibilité de connaître une facette oubliée de Mickey, celle des films d'animations d'antan qui restent, aux yeux de tous, les plus beaux moment de sa carrière. Le jeu est toutefois qu'une aventure solo, celui vaut toutefois dans les environs de 40€ ce qui est un assez bon prix pour des jeux Wii qui tournent autant du 50-60€ neuf d'habitude.


Les notes :

Graphismes : 16/20
Malgré une réalisation moyenne pour de la Wii, la pertinence des graphismes pardonne le tout. Un univers très sombre qui colle parfaitement à Mickey puisque c'est à lui de redonner ses couleurs à un monde dévasté.

Jouabilité : 15/20
Une bonne idée avec le mécanisme peinture/dissolvant qui transforme totalement l'environnement sur lequel notre héros peut évoluer, un environnement de plateformes dont Mickey s'accommode très bien grâce à des mouvements classiques que tout le monde peut assimiler très facilement. Des phases 3D intéressantes entrecoupées de phases en 2D rendant le jeu ultra nostalgique. La tâche dans ce tableau ? La caméra insupportable que l'on aura du mal à supporter pendant toute la longueur du jeu.

Bande Son : 18/20
On reprend du vieux pour faire du neuf ... mais quel vieux. Les musiques sont sublimes, on se retrouve transporter dans toute la magie Disney ... du grand art.

Durée de Vie : 16/20
Une quinzaine d'heure pour finir le jeu une première fois, quatre fins possibles rallongeant un peu plus la durée de vie, une grande quantité de quêtes annexes et une tripotée de bonus à récolter partout avant de finir le jeu à 100% ... toutefois tout le monde n'aura pas forcément le courage de passer plus de quinze heure en compagnie d'une caméra effroyable.

Scénario : 16/20
Le scénario colle parfaitement dans l'histoire de Mickey, lui attribuant même une nouvelle image, image que l'on a toutefois envie de suivre dans ses nouvelles aventures. Un scénario plaisant qui se laisse suivre, jusqu'aux quatre fins possibles.


Note Générale : 17/20
Mickey s'offre ici une excellente aventure sur la dame blanche de Nintendo avec un retour pertinent de personnages Disney oubliés par le temps, un titre idéal pour réunir les fans de Mickey des premières heures comme les récents pour faire resurgir les souvenirs du passé. Petit bémol pour, ce qui se révèle au final, le véritable méchant de l'histoire qu'il faut massacrer : la caméra.



Test by Shadowman7/Evol.
Images : jeuxvideo.com

Très bon test ! =D (les défauts de la caméra s'étaient déjà vus dans la démo au PGW), mais sinon j'ai trop envie d'y jouer T-T

Daki a écrit:

Très bon test ! =D (les défauts de la caméra s'étaient déjà vus dans la démo au PGW), mais sinon j'ai trop envie d'y jouer T-T

je suis entierement du meme avis.

M...Mais ?! Oo
Pourquoi faut toujours qu'il me pique les tests lui, j'en était à la conclusion ! é_è

Sinon, très bon jeu en effet, j'ai franchement accroché, même après l'avoir terminé.

(Niark, j'l'ai eu 5 jours avant sa sortie !

Superbe ton test =)
& le jeu aussi je trouve :D

Je viens de terminer ta partie sur les graphismes, je finirais demain ;)
Encore une fois, vraiment sympa ton test Shad' :D

Excellent test.J'ai pris du temps pour tout lire mes c'est vraiment bien expliquer.Chapeau :bravo:

La case présentation ça existe mais bon ... merci pour ton commentaire =).