Attendu de pied ferme sur le continent Européen, le nouveau bébé de Square Enix arrive enfin sur nos consoles de salons. Tentés de revoir totalement la série en innovant le Gameplay, Square s’égare malheureusement en plein route en nous apportant un jeu à la prise en main peu astucieuse, mais qui reste tout de même bien joli à l’œil. Il est temps de voir ce qu’il en est après une si longue attente.



Délaissant le côté médiéval de la série pour nous apporter une ambiance plutôt futuriste, The Crystal Bearers nous plonge dans un monde à présent en paix, tout juste sortant d’une bataille sobrement intitulée « Grande Guerre », mettant à l’épreuve les quatre clans, Clavat, Lilties, Selkies et Yukes, dans un long combat acharné. A l’issu de cette longue bataille, le clan des Lilties obtint une place importante dans le gouvernement mondial, devenant ainsi le clan par excellence, contrairement aux Clavat et aux Selkies qui ne purent survire que de façon banale, quant aux Yukes, ils ont complètement disparu de la surface du globe. Suite à cette guerre, le royaume gouverné par les Lilties continua à vivre dans la paix et la prospérité, ou du moins jusqu’à ce qu’apparaisse mystérieusement Amidatelion, du clan des Yukes censé disparu, devant le jeune Layle, un Clavat « porteur de cristal », titre désignant une personne aux pouvoirs télékinésiques des cristaux, en général peu appréciée par l’élite Lilties. Confronté à un danger de haut niveau, Layle se voit plongé dans une aventure pleine d’événements mouvementés à la traque d’Amidatelion.


Même au début du jeu, l'imprécision se fait ressentir...

Dès la séquence d’introduction, le côté arcade du titre de fait ressentir avec une phase de shoot en plein air et la conduite de L’Alexis, vaisseau du gouvernement. Hélas, l’imprécision de la Wiimote se fait vite ressentir. En effet, la sensibilité du viseur laisse à désirer. Cependant, ces phases restent jouables et sympathiques. C’est une fois sur le terrain que les défauts de maniabilité se font de plus en plus nombreux. Partant d’une base originale nous permettant de faire appel aux pouvoirs télékinésiques pour ramasser les ennemis et les rejeter sur les autres pour un effet dévastateur, puis des refermer le courant de miasme avant que d’autres abominations n’en sortent, le gameplay est hélas tortueux une fois la Wiimote et le nunchuk en main. En effet, les actions sont difficilement réalisables, à plusieurs reprises on repousse l’ennemi au lieu de l’attirer etc… Pourtant, le plaisir est là, c’est fun, un bon défouloir, qui aurait pourtant mérité d’être un peu plus soigné. Le seul problème, c’est que le Gameplay n’évolue pas du tout pendant l’aventure, pas de nouvelles attaques, toujours le même système de combat, c’est après quelques heures de jeux que l’on se rend compte que les combats sont lassants et répétitifs. Heureusement, ceux-ci sont peu nombreux et laissent place à des phases d’exploration « bac à sable » très appréciable.


Cet affreux goblin qui me suis a l'air de s'amuser comme un fou...

En jouant à The Crystal Bearers, le joueur sera totalement bluffé par la complexité des décors et des événements que propose le soft. Les graphismes sont somptueux et les décors sont très variés. C’est surtout au niveau des PNJ que le jeu fait des prouesses. Ceux-ci réagissent au moindre mouvement du héros et il est possible d’interagir avec la totalité d’entre eux, l’écran est toujours grouillant d’activité, et le tout reste fluide. On se reprendra plusieurs fois à maltraiter les pauvres gens qui croiseront notre passage grâce aux pouvoirs de Layle. Plus qu’un jeu d’aventure, The Crystal Bearers se présente comme un immense « bac à sable » sans aucun temps de chargement. On appréciera donc plus les balades dans des décors magnifiques en se défoulant sur les citoyens que les phases de combat. On note cependant une petite couche d’aliasing. Et qui dit Square Enix, dit bande son de rêve. Le soft fait biensûr honneur à la tradition avec une bande originale survoltée, se transforma tantôt en musique Far-West, tantôt en rock explosif. Gros point fort du titre donc, l’ambiance de The Crystal Bearers fait de lui un jeu bien sympathique.


Mon dieu que ce garde est aveugle, quant à cette fille, elle a l'air muette...

Le jeu est également truffé de mini-jeux plus ou moins intéressants, comme des poursuites en à dos de chocobo ou encore un bal, mais qui sont une fois de plus difficilement jouables, d’autant plus que certains sont obligatoires pour progresser dans la trame principale, ce qui reste donc moyen. On note aussi quelques apparitions sympathiques comme le Roi Léo de Final Fantasy Crystal Chronicles : My life as a King. Quel avis a-t-on donc sur le soft ? Des avis mitigés, d’un côté, on se retrouve devant de sublimes décors et un immense monde grouillant de vie, de l’autre, on regrette le Gameplay tortueux qui aurait mérité d’être plus approfondis.

Graphismes :
Incontestablement le point fort du jeu, la technique de The Crystal Bearers est impressionnant pour une console à capacité aussi limitée que la Wii. L’écran est toujours plein d’activité et on note une fluidité à toute épreuve.
17/20


Jouabilité :
Partant sur une base originale permettant d’utiliser la télékinésie, le soft s’égare dans des choix de Gameplay très inégaux à la maniabilité médiocre. Pourtant, le jeu reste relativement fun pendant les premières heures de jeux, se présentant avant tout somme un défouloir.
11/20


Durée de vie :
Une dizaine d’heures est nécessaire pour bouclé le jeu en ligne droite, pour un jeu du genre, ça reste étonnement court. Néanmoins, on peut recommencer le jeu en New Game +, ce qui rallonge un peu la durée de vie. Véritable point noir pour le soft.
10/20


Bande son :
Entièrement maîtrisée, la bande son du jeu constitue l’un des points forts du jeu.
17/20


Scénario :
Loin de l’ambiance que proposaient les autres volets de la série, le soft nous met dans le rôle d’un paria de la société curieux prêt à tout pour toucher au but. Classique mais efficace.
13/20


Globale :
Malgré des graphismes somptueux et une bande son à toute épreuve, The Crystal Bearers ne parvient pas à atteindre le sommet du podium, faute d’un Gameplay imprécis et répétitifs, le jeu reste pourtant beau et fun sans être une révolution.
13/20